Lombalgie, hernie discal ou syndrome de la Charnière Dorso-Lombaire ; Une source d’erreurs de diagnostic !
Le rôle de la charnière dorso-lombaire (CDL), soit la jonction entre le bas du dos (1ère lombaire) et le thorax (dernière vertèbre dorsal), est très mal connu du domaine médical, autant des médecins, physiothérapeutes, chiropraticiens, etc. Pourtant beaucoup de gens viennent nous voir avec un diagnostic de lombalgie, entorse lombaire, hernie discale, lombago alors qu’en réalité, c’est un « Syndrome de Maigne », soit une dysfonction de la CDL. Il est facile d’expliquer cette erreur :
- Les douleurs sont généralement ressenties au niveau du bassin, de l’aine et de la cuisse, rarement au niveau CDL (T11-12-L1).
- Les tests médicaux, Radiographie et IRM sont faits plus bas, rarement au-dessus de L1, donc cela exclus la CDL.
- Il existe très peu de test orthopédique et neurologique, comparativement à la région lombaire et sacro-iliaque, pour mettre en évidence un syndrome de Magne.
Anatomiquement et physiologiquement, T12 est une vertèbre intermédiaire, transitionnelle. Il peut s’agir de T11 pour certains individus. Cette vertèbre transitionnelle sépare le segment dorsal du segment lombaire. Cette région est soumise à de forte tension car elle doit permettre les mouvements de flexion du rachis lombaire et les mouvements de rotation du thorax. C’est une zone particulièrement fréquente de fractures par tassements en cas de traumatisme.
La cause initiale d’un blocage ou Dérangement Inter-segmentaire Mineur (DIM) au niveau T12-L1 est la combinaison d’un mouvement de rotation et de flexion qu’on peut retrouver au travail ou dans divers activités telle que le golf, le hockey, etc. Selon la gravité, l’intensité et la chronicité du traumatisme, le DIM peut évoluer vers de l’arthrose, et exceptionnellement, une hernie discale ou un rétrécissement du canal rachidien (sténose).
La manifestation la plus fréquente du syndrome de Maigne est une douleur lombaire basse simulant une lombalgie au niveau du bassin du genre lombo-sacrée ou sacro-iliaque, ou au niveau externe de la hanche du genre bursite trochantérienne. Souvent le patient va se plaindre aussi de douleur dans la cuisse jusqu’au genou et quelques fois de douleur dans l’aine, pubis ou aux organes génitaux. Le patient peut consulter pour une douleur de la région de la hanche augmentée par la marche, et parfois pour une douleur de l’aine avec irradiation jusqu’au genou. Il s’agit parfois dans certains cas d’une douleur irradiant à la face externe de la cuisse et de la jambe, simulant une douleur sciatique.
Une caractéristique particulière du syndrome de Maigne, c’est qu’on retrouve souvent une cellualgie de la peau dans la zone du nerf concerné.
EXAMEN DE LA CHARNIERE DORSO-LOMBAIRE
C’est l’examen vertébral manuel, et lui seul, qui va mettre en évidence la douleur d’un ou deux segments de la charnière dorso-lombaire. L’examen se fait sur le patient couché à plat ventre sur la table, avec un coussin sous le ventre. On examine segment par segment avec des manœuvres qui sollicitent directement les vertèbres dans le but de provoquer une douleur et de mettre en évidence une souffrance. Ces manœuvres sont indolores sur un segment normal. Souvent un test orthopédique de Kemps va mettre en évident une inflammation des surfaces articulaires des vertébres. Dans la plupart des cas, les examens radiologiques sont normaux ou ne démontre qu’une légère arthrose. Dans de rare cas, il est possible de retrouver une vielle fracture occulte, une spondylodiscite, une spondyloarthrite ou un myélome, etc.
La dernière étape de l’examen est de mettre en évidence la présence de cellualgie de la peau (épaissi et douloureux) et cordon musculaire douloureux myalgique (indurés et douloureux) correspondant au territoire cutanés des branches du nerf de T12. Toutes ces manifestations réflexes sont retrouvées d’un seul côté, celui de la douleur articulaire postérieure.
La fréquence de cette forme de lombalgie isolée est d’environ 30% du total des lombalgies dans nos statistiques. Elle est plus fréquente chez les sujets de plus de 50 ans. Elle peut être aussi associée à une lombalgie d’origine basse lombo-sacrée.
Un élément très trompeur dans le diagnostic de cette lombalgie d’origine dorso-lombaire, consiste dans la fréquence des lésions lombaires basses (L4-L5-S1) : discopathie, arthrose articulaire postérieure, spondylolisthésis, etc. : qui attirent et focalisent l’attention et peuvent ne jouer aucun rôle dans la douleur lombaire. La lombalgie qui persiste après une intervention chirurgicale réussie pour une sciatique discale est souvent d’origine dorso-lombaire
Douleurs pseudo-viscérales
Le patient peut présenter des douleurs de la région abdominale inférieure, inguinales ou testiculaires. La douleur est ressentie comme une douleur profonde, vague simulant parfaitement une douleur viscérale.
Il peut s’agir de douleurs pseudo-digestives, pseudo-urologiques, pseudo-testiculaires et surtout pseudo-gynécologiques. Ces douleurs, lorsqu’elles sont tenaces, conduisent à des examens multiples, à des investigations parfois lourdes. Et pour peu qu’une anomalie soit retrouvée, il y a souvent intervention chirurgicale inutile, particulièrement dans le domaine de la gynécologie.
Le signe essentiel de l’examen local est là encore une cellulalgie localisée que révèlera la manœuvre du pincé-roulé dans une zone précise de la partie inférieure de l’abdomen et de la partie supéro-interne de la cuisse. Cette cellulalgie est
TRAITEMENT
Le traitement est avant tout vertébral. – Il consiste le plus souvent en manipulations portant sur le segment thoraco-lombaire T11-12-L1. Cette région est très difficile à manipuler et très peux de thérapeute réussisse à redonner une bonne mobilité dans cette région. L’infiltration avec un dérivé cortisoné de l’articulation articulaire postérieure douloureuse peut compléter l’action de la manipulation si celle-ci apporte un résultat insuffisant. Le traitement de soulagement des symptômes est accessoirement local au niveau de la peau par des infiltrations, massages, physiothérapie, glace, chaleurs. Il peut être exceptionnellement chirurgical.
REFERENCES
Maigne R. – Dérangements intervertèbraux mineurs et syndrome cellulo-téno-myalgique. Conceptions nouvelles des mécaniques des douleurs vertébrales communes. Rev. Méditer. Sci. Méd. |
Bonjour,
Texte très intéressant.
À la toute fin de la section « Douleurs pseudo-viscérales » la phrase « Cette cellulalgie est » est incomplète et j’aurais aimé savoir la suite.
Merci.
bonjour. Merci de me faire remarquer l’erreur. Ce qui manque c’est : Très douloureuse.
Bonjour moi sa fait minimum 2 ans anti inflammatoire et l erika rien à faire avec ça je trouve que mon médecin exagère sur les prescription sa change rien dans mon cas soulage un peut aussitôt le moindre effort sa revient sa part du bas du dos la hanche la cuisse et testicule ?? Évaluation orthotherapeute diagnostic ( les vertèbre d2 d3 d7 d8 sont en antipollution ) symétrie du bassin blocage des articulation sacro-iliaques et syndrome de la charnière d12 l1
Bonjour. Désolé pour le retard dans la réponse. Votre condition ressemble à un trouble de la charnière dorso-lombiare, soit TD12-L1, mais il y a aussi d’autre possibilité. Une bonne évaluation de votre condition serait nécessaire.
Bonne journée.
J ai eu une accident avec mon chevalbet j ai le nerf obturateur qui est bort ce qui fait en sorte que mon bassin est toujours déplacé et que je n ai plus de force dans une jambe. Ceci inclut un syndrome du maine ou bien le syndrome dorso-lombaire. Je reçois 6 a 8 injections d un dérivé de cortisone et de marcaine au 2 mois entre la d9-10,10-d11-d11-d12 et dans le bassin directement. Ça changé ma vie!!! Avant le fait d être debout me fesait atrocement mal et au lever le matin c était tellement souffrant. Maintenant je peut marché plus d une heure dans avoir vraiment mal. Je ne peux pas monté de côté mais du plat y a. Pas de problème. Je vais dans une clinique privé et ça me coûte les yeux de la tête mais au moin je peux vivre. Dr réal dumontier au centre plexus si vous êtes du Québec. Si non moi la prochaine étape c est d’allé dans un centre de pfisyatrie soit à Montréal ou à Québec pour faire brulé des nerf
Bonjour
Connaissez vois des praticiens ou confrères en France ? Quand je cherche des infos sur mes douleurs je tombe toujours sur des sites canadiens, vous ne connaissez pas la chance que vous avez d’habiter la bas. En France personne ne s’intéresse à la douleur, aux patients, on est en retard à tous les niveaux
Merci
Désolé, je ne connais pas de praticiens en france. Bonne journée.
bonjour,
Je suis à la 19 ème manipulations sans vraiment de résultat. Je n’ai eu aucune infiltration même à ma demande insistante. Très douloureuse.
Bonjour. Certe les douleurs lombiares peuvent être très invalidante. Si vous êtes a plus de 5 traitements et qu’il n’y a aucun changement, il est possible que ce ne soit pas le bon traitement pour votre condition. Il serait conseillé d’en parler avec votre thérapeute, ou de changer de thérapeute, ou encore, changer de thérapie.
Bonne journée.
Bonjour, pour ma part, douleurs aux niveaux du testicule droit depuis 1 an et demi et region inguinale (échographie,pas de hernie).
Bonjour dr robin Paul
J’ai fait RADIOGRAPHIE DU RACHIS DORSO-LOMBO-SACRE (F+P)
RÉSULTAT :
– Anomalie transitionnelle à type de sacralisation de L5.
– Statique dorsolombaire normale.
– Discarthrose T12-L1 avec rupture du listel marginal antérieur de L1.
-Hernies intra spongieuses lombaires étagées.
– Intégrité des articulations sacro-iliaques.
– Absence d’atteinte des parties molles.
salut serge j’ai comme toi tu as une idées stp ou solution pour enlever ce mal aux testicules?
merci
Bonjour , j avais des douleurs en l5/s1 il y a quelques années. Elles ont cessé et j ai maintenant plusieurs mois plus tard des douleurs exclusivement nocturnes ( allongé au bout d un certain temps que ce soit sur le centre ou le dos )au niveau Dorso lombaire empêchant le sommeil . Un irm est programmé, cela peut il être un syndrome de maigne ?
Bonjour. si je me fit à ce que vous me dites, je ne pense pas que ce soit un syndrome de maigne. si vous avez des problèmes intestinaux, une perte de poid, un changement dans vos selles, douleurs abdominales, il est conseillé de faire une vérification de votre intestin. Un problème d’intestin peut dans certains cas donner des douleurs la nuit. A noté qu’il y a beaucoup de possibilité pour vos douleurs lombaire, une bonne expertise serait souhaitable et si possible dans divers disciplines : chiro, médical, acupuncture, etc.
Votre article est précis et bien documenté. Je présente tous les signes cliniques décrits yo douloureux depuis 4 mois à la suite d’une séance d’ostéopathie par un kiné qui tentait de me soulager d’une névralgie intercostale D10. Échec total et Synd de Maigne enclenché à mon grand désespoir, vacances gâchées !!!
Pourquoi vous ne parlez pas de la thermocoagulation des branchres post comme traitement radical à ces douleurs insupportables? Vous seriez
contre ds mon cas? Pq j’ai une instabilité de la CDL et pas question de me refaire manipuler ( syn de la queue de cheval sensitif ancien).
Merci pour votre avis
Bon matin. Merci pour les compliments. Pour ce qui a attrait à la thermocoagulation, c’est approche est définitive, une fois appliquée on ne peut revenir en arrière contrairement à tous les traitements manuels. Ceci dit, je ne suit pas contre la thermocoagulation, mais celà doit être envisagé en dernier recours. Votre condition, syndrome de la queue de cheval, demande un bonne évaluation: évaluation neurologique et orthopédique, IRM, radiographie, tests sanguin et urinaire, afin de bien cerner la cause de votre syndrome de queue de cheval et vos douleurs. Advenant que votre syndrome soit en relation avec un compression de la moelle épinière, effectivement tout ajustement est à proscrire ou tout au moins à faire en douceur et progressive. Advenant que cela ne soit pas due à une compression, allors il faut chercher la cause de vos symptômes et corriger la situation : cancer, métastase, spasme musculaire, DIM, malposition vertébro-costale, problème viscérale, etc… la liste peut être longue. Je vous conseil de continuer à chercher et de consulter divers intervenants :acupuncteur, naturopathe, médecin spécialisé et principalement un chiropraticien ou ostéopathe spécialisé en kinésiologie appliqué. Je vous conseil aussi de ne pas fermer la porte aux ajustements vertébraux car une instabilité cache souvent un hypomobilité supérieure ou inférieure à la lésion, et sans corriger cette hypomobilité, il est impossible de corriger l’instabilité.
En espérant vous êtres utiles, passé une bonne journée.